Pour la petite Histoire :
La bataille de Friedland oppose les armées françaises et russes. Elle se déroule le 14 juin 1807 et a lieu dans l'actuel Kaliningrad enclave Russe entre la Pologne et la Lituanie. Cette victoire de Napoléon marque la fin de la quatrième coalition qui opposait les Empires francais et espagnol à l'Empire Russe et aux Royaumes, -Unis, de Prusse, de Saxe, de Sicile et de Suède. La guerre éclata le 1er octobre 1806 face au refus, notamment de la Prusse, d'une réorganisation des Etats allemands décidée par Napoléon. Malgré le nombre d'enemis, rien ne semble pouvoir arrêter Naopléon et sa grande armée. Les victoires décisives de Saalfeld, le 10 octobre, de Iéna et d'Auerstaedt, le 14 octobre 1806, mettent la Prusse à genoux. Le royaume de Saxe se range du coté français et Napoléon entre dans Berlin le 27 octobre 1806.
Napoléon entame alors la campagne de Pologne pour défaire l'empire Russe qui n'a pas encore eu le temps de participer aux combats. Pourquoi cela ? car les Prussiens, surs de leurs forces ne les avaient pas attendus... .
Une première bataille a lieu à Eylau le 8 février 1807. Napoléon est considéré comme vainqueur car il reste en possession du terrain. Mais c'est une victoire à la Pyrrhus car elle n'est pas décisive et Napoléon se retrouve avec un tiers de ses effectifs morts ou blessés soit environ 20 000 hommes.
La prochaine bataille doit être un triomphe car en cas de nouveau revers la position de Napoléon serait très délicate. Le 10 juin, un affrontement a lieu à Heilsberg. Les combats sont encore une fois très violents et très indécis. Finalement, le commandement Russe décide de se replier pour éviter la défaite. Ils arrivent alors à Friedland.
Il faut savoir que Friedland est un village qui possède l'un des seuls ponts qui permet de traverser la grande rivière d'Alle. Bennigsen, le commandant de l'armée Russe, ordonne à son armée de traversée le pont. Son plan est de se réfugier de l'autre coté de la rive et d'empécher Napoléon de traverser la rivière. Alors que son artillerie et ses meilleures troupes ont déjà traversé le pont et sont à l'abris, des soldats français sont repérés. Il s'agit de l'avant garde de l'armée française commandée par le Maréchal Lannes, composée de 10 à 15 000 soldats. Dopé par une poussée de testostérone Bennigsen ordonne une attaque contre les troupes de Lannes. Il envoie alors entre 60 et 70 000 soldats, persuadé que le gros des troupes françaises est à un jour de marche. Or, la Grande Armée est beaucoup plus près que cela. Lannes a ordre de tenir jusqu'à l'arrivé de Napoléon. Les hommes de Lannes vont lutter courageusement à un contre quatre toute une nuit. Au matin les renforts français arrivent et il est trop tard pour les Russes. L'artillerie française détruit le pont et les troupes russes se font massacrer, notamment grâce à une charge de cavalerie mémorable du maréchal Ney. La victoire est totale pour Napoléon. Sur les 80 000 soldats Russes la moitié sont mis hors de combat (morts, blessés, prisonniers ou fuyards), coté français on compte environ 10 000 morts ou blessés.
Cette bataille marque la fin de la quatrième coalition, enterinée par les traités de Tilsitt le 9 juillet 1807.