Pour la petite Histoire :
Après l'histoire de Louisy Mathieu en 1874, je vous propose de (re)découvir un destin tout aussi incroyable et là aussi très largement méconnu. Cette homme s'appelle Pierre Savorgnan de Brazza et c'est lors de cette année 1875 que sa légende va commencer à prendre forme. Revenons un peu en arrière.
Il nait sous le nom de Pietro Paolo Savorgnan di Brazzà à Rome le 26 janvier 1852. Il est issue d'une riche et noble famille patricienne de venise les Savorgnan. Son père ayant le bras long, il permet à son fils de s'instruire en France, notamment en faisant l'Ecole navale de Brest. A 17 ans, il se rend en Algérie en tant qu'enseigne de vaisseau dans la Marine francaise. La bas il est témoin d'une répression terrible de l'armée française suite à une révolte des Kabyles. Traumatisé par ce qu'il a vu, il prônera la non violence et le bien être des populations colonisées. En 1874, après avoir exploré le fleuve Ogooué (au Gabon) il bénéficie de l'appuie de Gambetta et Ferry pour aller plus loin et démontrer que le fleuve Ogooué et le fleuve Congo sont 2 entités différentes. Sa demande de naturalisation est aussi accepté cette année là et son nom est "francisé".
Nous pouvons désormais revenir en 1875. Accompagné d'une vingtaine de personnes seulement, Brazza se lance dans une expédition qui durera trois ans. L'expédition est un succès. En 1879, une nouvelle expédition est décidée dans le but de coloniser cette zone et de contrer l'expansion Belge dans le secteur. Le 10 septembre 1880, Brazza signe un accord avec le chef des Tékés. Le territoire Téké est placé sous proctectorat francais et la France obtient un morceau de térritoire. Quelques années plus tard un comptoir sera fondé et se nommera, par la suite, Brazzaville. Sans armée, sans violence et sans un seul coup de feu Brazza va réussir à s'emparer d'une grande partie de ce qui deviendra plus tard l'Afrique équatoriale française (Gabon, République du Congo, Cameroun, république Centrafriquaine et Tchad actuel).
Brazza est un anti esclavagiste convaincu. Dans les années 1880 environ un quart des habitants d'Afrique noire sont esclaves d'autres Africains. Sur ses deniers personnels Brazza rachètent des esclaves et les conduit à Brazzaville (la ville ne porte pas encore son nom à l'époque). La bas, il fait hisser un drapeau français sur un mat et dit alors aux esclaves : "Tous ceux qui le touchent sont libres". Cette phrase est encore la devise de la ville et Brazza sera surnommé "Père des escalves " ou "amis des noirs".
Il décèdera en 1905 à Dakar alors qu'il devait présenter en France un rapport qu'il avait rédigé sur les mauvais traitements subis dans les colonies d'Afrique équatorilaes française.
En 2006, son corps est transféré d'Alger au mausolée Pierre Savorgnan de Brazza à Brazzaville. Spécialement construit pour lui ce mausolée compte déjà plusieurs millions de visiteurs, signe de la popularité et de l'attachement des Congloais pour ce personnage qui aura oeuvré jusqu'au bout pour les défendre.
