5 francs Hercule 1877 A

Etat SPLENDIDE.
Pièce sous coque gradée par GENI en MS63.
Pièce quasiment parfaite avec une magnifique patine, du velours de frappe encore présent et un état de conservation remarquable.
Atelier de Paris
25g en argent

2 631 994 exemplaires
Référence Le Franc : 334-19
Référence Gadoury : 745a

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5 francs 1877 A


Pour la petite Histoire : 

J'avais brievement parlé de lui lors d'une précédente pastille en disant qu'il méritait largement d'être plus connu. Je vais pouvoir vous en parler grace aux pièces de 1877 date de sa mort.
Cet homme c'est Adolphe Thiers, je vais tenter de faire un résumé le plus succinct possible car il y a énormément à dire.
Thiers est né le 15 avril 1797 à Marseille, il suit et réussi des études d'avocat et écrit des livres récompensés par les critiques. Mais cet homme ambitieux sait que c'est à Paris qu'il pourra gravir les échelons rapidement et non dans son sud natal. Il arrive à Paris à 24 ans, en 1821, sans un sou mais très ambitieux et avec l'accent chantant du sud. C'est un homme qui de l'avis de tous n'a pas le physique pour lui mais est l'un des esprits les plus brillants de sa génération. C'est un bourreau de travail et il travaille dans toutes les directions. Il est à la fois journaliste pour un journal allemand en France, ecrivain/historien de la Révolution francaise et il fréquente assidument les salons pour se faire son réseau. 
Il va jouer un role important dans la Révolution de Juillet en créant en janvier 1830 le journal Le National, premier journal d'opposition à CharlesX. Et c'est la que son immense carrière va commencer.
Après la révolution de Juillet, il est élu et réélu député des Bouches du Rhone de fin 1830 à la prise de pouvoir de Naopléon III en 1848 soit 18 ans. Il sera successivement Ministre du Commerce ou de l'Intérieur entre 1832 et 1836. Puis en 1836, Monsieur de Talleyrand en personne, qui ne tarissait pas d'éloge sur Thiers, fait jouer ses relations pour qu'il devienne Président du Conseil des Ministres soit le plus haut poste hors Monarchie. De 1836 à 1848 Thiers sera successivement Ministre des Affaires étrangères ou Président du Conseil des Ministres. Il soutient ensuite la candidature de Louis Napoléon Bonaparte en 1848 et sera de 1848 à 1851 député de la Seine Inférieure. Il s'opposera à la prise de pouvoir et le retour de l'Empire de Napoléon III, cela lui vaudra une petite traversée du désert jusqu'en 1871. Je dis petite car même s'il n'est plus Ministre il est quand même député de la Seine de 1863 à 1870 et il sera l'un des principaux opposants à Napoléon III notamment sur la guerre Franco-Prussienne de 1870. En parallèle, il profite de cette période plus "calme" pour continuer d'écrire sur la Révolution francaise de 1789. Il en publiera 20 tomes qui seront d'incroyables succès de librairie.
En 1871, il reprend enfin la barre du pouvoir après l'echec de Napoléon III et du gouvernement de défense nationale. Il devient chef du pouvoir executif de la République francaise du 17 février au 31 août 1871, un titre temporaire le temps que les éléctions législatives aient lieu. Après les avoir remporté il devient officiellement le deuxième Président de la Répulique Francaise (le premier est Louis Napoléon Bonaparte) le 31 aout 1871. Il doit alors faire face à la Commune de Paris avec la fin sanglante que l'on connait. En 1871, il lance un emprunt national et en 1872 un emprunt internaional. Grâce à la somme récoltée, il peut payer le tribut des Allemands qui quittent la France en mars 1873. Il est alors acclamé par l'Assemblée Nationale et il gagne le surnom de "libérateur du téritoire". Mais un mois plus tard en avril il est laché par les monarchistes et mis en minorité car il devient de plus en plus un républicain conservateur et ne semble plus vouloir remettre en place une monarchie. Il est alors remplacé par Mac Mahon. D'une certaine facon il aura permis de poser les premières pierres de la constitution d'une droite "moderne" composée d'orléanistes libéraux et républicains modérés.
Il ne reviendra jamais au premiere loge du pouvoir mais restera tout de même député de la Seine jusqu'à sa mort. En parallèle de tout ce qu'il a accompli il sera membre de l'Académie Francaise de 1833 jusqu'à sa mort ! 
Preuve de son immense poularitée une foule gigantesque assiste à ses obsèques en 1877.