50 centimes Cérès 1888 A

Etat SUPERBE.
Magnifique exemplaire avec une superbe patine. La mèche du front est parfaitement visible, le mot CONCORDE aussi, idem pour la feuille de chène au dessus de l'oreille.

Atelier de Paris
2.48g en argent

4 517 106 exemplaires
Référence Le Franc : 189-13
Référence Gadoury : 419a

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50 centimes Cérès 1888 A


Pour la petite Histoire :

Je vais vous parler ici de la crise boulangiste qui prend vraiement forme en cette année 1888. Ce terme boulangisme vient du général Boulanger, un brillant militaire qui sera Ministre de la guerre en 1886 et qui fera beaucoup de réformes utiles en particulier dans l'amélioration du matériel de combat (fusils). Jouissant d'un grand prestige, il arrive à rassembler sous sa bannière un large spectre politique allant des monarchistes, bonapartistes aux socialistes. Pour cela il va s'appuyer sur plusieurs sentiments populaires. Le premier est celui d'une revanche sur les Allemands suite à 1870. Il sera d'ailleur remercié de son poste de Ministre en 1887 en raison de sa forte propension a vouloir reprendre la guerre face aux Allemands suite à une affaire d'espionnage. Le deuxième sentiment est celui de défiance vis à vis des hommes politiques républicains. Cette méfiance arrive à son paroxysme fin 1887 suite à la mise en cause du gendre du Président (Jules Grévy) pour avoir monnayé l'attribution de légions d'honneur. Les Français des classes populaires souhaitent un retour aux valeurs fondatrices de la Révolution de 1789. Boulanger, surnommé "Général Revanche", arrive à incarner ses deux sentiments l'un patriotique et nostalgique de la Monarchie ou de l'Empire et l'autre plus social et égalitaire. 
Les boulangistes souhaitent une dissolution de l'assemblée pour pouvoir mettre en place une nouvelle Constitution. Un combat législatif commence alors. Mis en disponibilité de son poste dans l'armée le 27 mars 1888, il peut être élu député en avril. Et quand je dis combat je pèse mes mots : en juillet Boulanger est blessé lors d'un duel avec Charles Floquet un autre député. Début 1889, il remporte des éléctions législatives partielles à Paris. Ses partisans souhaitent alors prendre possession du pouvoir par la force. Boulanger refuse, se disant qu'il pourra ravir le pouvoir légalement dans les urnes. Il préfère alors rejoindre sa maitresse. 
Les républicains sentant que la Troisième République est menacée tente le tout pour le tout : le 1er avril 1889, ils menacent d'arrêter Boulanger pour maintenir la sureté de l'état. Pris de panique le général fuit en Belgique dans la foulée. Cela va marquer le début de la fin pour lui, avec ce geste perçu comme "couard", il perd toute crédibilité du coté des monarchistes/bonapartistes qui ne voient plus en lui un chef. Le 6 octobre, marque une victoire éclatante des Républicains qui met fin au boulangisme. Le général lui se suicidera sur la tombe de sa maitresse en septembre 1891.
Avec la prouesse d'avoir rallier deux camps que tout opposait Boulanger est souvent mis en avant comme étant l'un des premiers populistes (mot qui connait une certaine resurgence aujourd'hui...).